Un café à chien, ça vous tente ?

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Un salon de thé lillois unique en Europe a ouvert ses portes. Vous pouvez y retrouver 9 chiens à câliner et à dorloter dans un laps de temps imparti, ce concept vient à la rescousse de clients en manque de contact animal. Eleveurs & Pédigrée vous livre les secrets du nouveau paradis des amoureux des chiens. Zazou, Kiki et Pim sont là pour vous accueillir dans ce salon de thé hors du commun. Là-bas, on partage l’amour des animaux à tout âge, des plus jeunes aux plus âgés. Pour pouvoir en bénéficier il vous suffit de payer 4 euros de présence pendant 30 minutes avec sirop, thé et café à volonté. D’où vient l’idée ? Cela provient d’Ophélie POILLON, 24 ans qui ouvert le « WAF » à la suite d’un master en management. Cette mordue de chien est partie chercher toute sa fine équipe dans des refuges gérés par des associations. Parmi les neuf canidés, trois sont en permanence proposés à l’adoption. Ophélie avait envie de réunir les chiens en manque d’affection humaine et les humains en manque d’affection animale. Son but étant de capter l’air du temps et de s’adresser à ceux que le travail, les transports et le coût du logement empêchent de posséder un chien. Car dans notre réalité on retrouve des amoureux de chiens par milliers mais qui ne peuvent pas en posséder car ils jugent que leur style de vie rendrait malheureux leur compagnon. On retrouve dans ce café, notamment des gens ayant grandi avec des chiens mais qui n’en possède plus désormais, comme des étudiants qui qualifient le lieu de calme, reposant et relaxant. Pour d’autre, cela leur permet de maintenir leur passion pour les chiens en passant du temps avec eux et en partageant des moments de jeux, de câlin, cela permet une sorte de relaxation. C’est une sorte de prestation de service affectif. Jérôme Michalon, sociologue et auteur démontre qu’un certain milieu urbain s’est coupé de la présence animale pour que le concept nous paraisse insolite. Dans une société où des milliers de chiens sont abandonnés chaque année en France, l’apparition du concept a quelque chose de paradoxal. Le « WAF » regroupe les générations des 25-30 ans qui s’est habituées à des rapports aux animaux spatialement et temporellement. Aller au « WAF » c’est se prendre une heure de chien. Cependant pour Jocelyne Porcher, directrice de recherches à l’INRA et auteur remarqué dans cette tendance des bars à chiens et à chats, c’est une prestation de service affectif menée sans perception de ce que cela coûte aux animaux concernés. La sociologue renchérit en pointant du doigt que les chiens sont bels et biens au travail de l’homme étant donné qu’ils doivent impérativement adopter un bon comportement, pas d’aboiement, pas d’agressivité. Ophélie POILLON quant à elle se défend en clamant que les chiens seront toujours plus heureux ici qu’en chenil.