La pollution de l’air peut-elle atteindre nos animaux ?

La pollution de l’air est particulièrement importante cet hiver car il s’agit du pic de pollution en France le plus long et le plus intense que nous ayons connu depuis 10 ans. Les effets des particules fines et du dioxyde d’azote sur notre santé est au cœur des problèmes de toute la population française. Eleveurs & Pédigrée vous en dit plus sur ce risque. En effet, la pollution de l’air est responsable selon les estimations de 48 000 décès et de différentes maladies respiratoires chaque année dans l’Hexagone, soit autant que l’alcool. Un constat affolant qui en inquiète plus d’un. Mais qu’en est-il pour nos animaux ? Après tout, un caniche royal ou un bouvier bernois respirent le même air, chargé en particules, que leur propriétaire. La pollution entraîne des irritations de la gorge et des yeux, des gênes respiratoires, des crises d’asthmes et d’autres problèmes respiratoires dont nos compagnons à quatre pattes peuvent souffrir autant que nous. Les chiens, les chats, les lapins, les cochons d’Inde et les autres nouveaux animaux de compagnie (NAC) qui vivent en milieu urbain sont susceptibles de subir les effets de la pollution. Ils sont cependant moins exposés que leurs maîtres, en raison de leur mode de vie, en effet en milieu urbain seuls les chiens sortent pour une promenade et en période de pic les propriétaires sont conseillés de limiter leurs déplacements. En outre, les chiens, en raison de leurs tailles, ont cependant lors de leurs promenades en ville la truffe au niveau des pots d’échappement des véhicules, ils y sont très sensibles et c’est ce qui peut les rendre très malades. On peut remarquer lors d’une étude scientifique sur le sujet que les chiens exposés à l’air pollué de Mexico, capitale du Mexique, présentaient une inflammation accrue du cerveau et des malformations liés à des maladies comme l’Alzheimer chez l’être humain, par rapport à des chiens vivant dans des villes beaucoup moins polluées. A l’instar des humains, les animaux âgés ou souffrant déjà de problème cardiaques ou respiratoires sont plus sensibles à la pollution de l’air. On remarque beaucoup de race avec le museau aplati comme le bouledogue ou le Carlin. Egalement on retrouve beaucoup de chats souffrant d’asthme, une pathologie qui n’est pas rare chez le félin. Pour éviter les complications, les propriétaires d’animaux souffrant d’insuffisance respiratoire sont conseillés de limiter les promenades en période de pic, et ils doivent éviter d’aérer trop longtemps aux heures de pointe de circulation. De plus, ce n’est pas parce que l’animal reste confiné à l’intérieur qu’il ne subit pas la pollution de l’air, en effet, on estime que la pollution de l’air intérieur peut être en moyenne cinq à dix fois supérieure à la pollution extérieure. On met en cause le tabagisme, les matériaux de construction ou encore certains produits d’entretien. Les diffuseurs de parfums, les huiles essentielles ou même notre parfum sont irritants pour nos animaux. Les cigarettes sont donc à bannir à l’intérieur. On démontre que plusieurs études ont prouvé les effets du tabagisme passif chez les animaux de compagnie, ils peuvent inhaler la fumée puis avaler les composés toxiques déposés sur leur pelage – et ensuite développer des cancers du museau, de la gorge et des poumons. Les animaux de compagnie des zones urbaines ne sont évidemment pas les seuls subir les effets de la pollution atmosphérique. La faune sauvage est aussi touchée même si d’autres facteurs que la pollution peuvent jouer. Il s’agit seulement de la partie visible : au total, la pollution est la troisième voire quatrième cause de la réduction de la biodiversité et certaines espèces sont directement menacées par les pollutions de l’air, de l’eau ou des sols, dues par exemple à l’industrie ou à l’agriculture : épandage de pesticides toxiques pour les abeilles et les insectes, rejets d’eau polluée dans les rivières, déchets plastiques dans les océans ingérés par les tortues ou les dauphins.. Les bestioles domestiques de l’agglomération parisienne ne sont finalement pas forcément les plus mal situées.