L’Histoire du Chat à travers les Epoques

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Parfois considéré comme un chat Dieu, parfois comparé à Satan, le chat fait l’objet de nombreuses croyances à travers les époques. A l’époque de l’Egypte Ancienne, lieu de naissance de l’espèce, le chat était sacré et même vénéré tel un Dieu. Bastet, déesse de fertilité (champs et maternité), de la joie du foyer et de la chaleur du soleil revêt l’aspect même d’un chat. Tuer un félin à cette époque était même puni de la peine de mort ! De même qu’à son décès, une cérémonie était organisée afin de procurer au chat momifié un voyage certain vers l’au-delà. Les propriétaires des félins les plus chanceux leur offraient même des colliers et boucles d’oreilles en or ! Quant à eux, les Grecs utilisaient aussi les chats dans le but d’éliminer les rongeurs de leur récolte, considérés comme plus gracieux, efficaces et propres que les belettes, sans pour autant les considérer comme des divinités. Plus tard, chez les romains, les félins connurent le même traitement, une vénération tout aussi semblable. A l’origine ils étaient même réservés aux praticiens (aux aristocrates de la Rome antique) dû à leur coût très élevé, puis peu à peu se sont popularisés pour devenir compagnons de vie et chasseurs des citoyens romains. Le culte de Bastet en Egypte Ancienne fut donc rapidement remplacé par celui de Diane. Grâce aux multiples invasions des romains aux alentours du bassin Méditerranéen, le chat s’est peu à peu répandu dans l’Europe de l’ouest. Des années plus tard, les pauvres félins ont perdu toute leur popularité et leur considération divine. Alors associés à Satan et aux histoires de sorcellerie à une époque particulièrement catholiquement pieuse, leur destin était tragique. La plupart des chats étaient capturés et brûlés vifs, surtout les chats noirs et posséder un chat était passible de la peine de mort. Les sois-disantes sorcières, maîtresses de chats étaient également immolées vivantes sur la place publique. Torture et divers actes de barbarie étaient alors exercés sur ces pauvres félins et femmes. Egalement considérés comme responsable de la peste noire qui ravagea un tiers de la population européenne, les chats continuèrent sans cesse d’être persécutés. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquels la peste ne cessa de s’accroître, car la réelle origine de l’épidémie furent les puces infectées sur les rats qui se multiplièrent considérablement, n’étant plus exposés à la même menace de leurs rares prédateurs survivants. C’est seulement lors de la Renaissance que le chat fût de nouveau accepté et apprécié de la population. Il retrouva son statut d’animal de compagnie, d’objet de prestige pour l’aristocratie et de muse pour les musiciens et artistes. Au 18e siècle, les Anglais commencèrent à s’intéresser aux expositions félines et peu à peu à leur conférer ce culte que nous connaissons aujourd’hui.